La Femme barbare ( Chapitre 22 )
Publié le 11 Septembre 2017
La Femme barbare
Chapitre 22
Des écoulements incertains d’eaux usées
Que se passa-t-il les jours suivants. Rien. S’il avait préparé la gestion de la crise, il n’avait rien préparé de la gestion d’après crise. Il trainait sa tristesse comme un sac de charbon, dans sa grande maison de pièce en pièce, cherchant un poêle inexistant pour se réchauffer. Il n’y avait pas un seul bon fauteuil, pas un seul bon canapé, pas un seul bon lit , pas une seule bonne nuit .Toutes les pièces étaient tapissées du même gris asphalte , un gris gras et collant qui dégoulinait le long des murs . Que peut-on demander à la vie quand la vie vous à fuit ?
Même si il n’était plus aussi absent de sa maison, son épouse restait distante. Les mots avec elles, avaient été durs ses derniers mois et bien avant le début de cette aventure avec son Amante. Les enfants partis, c’était devenu plus compliqué encore. C’est dur de vivre avec quelqu’un qui est toujours négatif, qui a la maternité douloureuse, l’argent compliqué, la réussite sociale coupable, la lumière honteuse, ne vivre qu’à travers ses ratages, amplifier ses ratages, inventer ses ratages, toujours le verre à moitié vide, incapable de voir que leurs verres à eux, ils étaient des verres à pied et en cristal. Elle vivait ses atouts comme un fardeau. Elle était incapable de passer de l’idée à la réalisation, sans que cela prenne un temps incommensurable. L’anticipation se transformait vite en obligation, qui finissait inévitablement en urgence, toujours en retard, toujours autre chose à faire au moment de partir, toujours à fabriquer son propres stress, ses propres déceptions. La moindre difficulté la bloquait, l’angoissait. Et elle portait cette anxiété sur toute la maison. Même les chattes déprimaient maintenant .Tellement prudente, elle gérait la trésorerie de leurs entreprises mieux que qui conque. Mais Elle n’avait pas les chiffres « intelligents » , la conscience des masses globales qui se déplacent et s’investissent pour fructifier vers d’ autres géographie . Les affaires c’est d’abord une affaire de géographie. Avec Elle, ils seraient restés des petits commerçants en sursis, au fin fond d’une province en pleine désertification, riche pour le gros bourg , mais pauvre si ils se seraient déplacé dans une région en expansion , comme La Rochelle , Bordeaux ou Nantes , la mal gérée .La preuve c’était que les bretons n’ en voulaient plus de cette « Nantes » comme capitale .
Avec elle, il n’y avait que des problèmes, jamais de solution. Ou plutôt des solutions si minimalistes qu’elle n’apportait rien d’autres que de nouveaux problèmes en devenir, sans jamais rien résoudre des anciens. Mais incapable d’entendre un autre point de vu que le sien, pourtant si pauvre, elle considérait toutes contractions comme une agression. C’était quasiment impossible de lui faire admettre, même comprendre rien qui n’était pas dans son logiciel .Lui souvent, maintenant ,à bout de patience, il s’emportait . Mais le principe de réalité finissait évidement par s’imposer à elle. Ne pouvant appréhender le monde en perpétuelle évolution , notamment le départ des enfants qui à leur tour devaient faire « famille » ailleurs, elle déprimait. Elle était simplement inadaptable, inadaptable et ingérable.
Un rendez-vous important avec elle, pourtant si douce et si charmante, tournait souvent à la catastrophe .Déjà dès le matin, cela commençait par le choix de sa tenue, déjà des complications, déjà de la perte de temps, déjà du stress , déjà du retard. Elle finissait toujours par se changer, cinq minutes avant de partir. Enfin dans la voiture, il profitait du temps laissé par le trajet pour la briffer, pour dénouer ce qu’elle percevait du rendez-vous, auquel ils se rendaient ensemble. Et souvent au terme du dit rendez-vous, quand la discussion était sur le point de se conclure, elle arrivait toujours à trouver le détail qui bloquait tout et toujours contre ses propres intérêts. C’était un stress supplémentaire pour son mari, car elle devait tout de même participer aux décisions les plus importantes, aux transactions déterminantes. Il l’emmenait quand même, car il avait conscience de ne pas pouvoir penser à tout. On ne peut jamais tout appréhender, et deux têtes, même mal faites, cela vaut mieux qu’une. La mince plus-value qu’elle emmenait c’était toujours cela de gagner, mais à quel prix ? Lui il avait tendance à ne voir que le but, à ne penser qu’Avenir. Un chef d’entreprise, cela entreprend ! Il avait malgré » tout besoin d’elle. Lui, il faisait couple ! C’était sa manière de fonctionner.
Pour elle, réparer le parebrise cassé de sa BMW avec du ruban adhésif ne lui aurait pas posé de problèmes. Si elle avait eu pour mari le même qu’elle, ils seraient aujourd’hui deux « peigne-culs » en vélo solex, retirés dans une province sur l’éteignoir.
En début d’année scolaire, elle avait choisi seule le logement pour leur cadette, qui commençait des études sur Paris. Rien que le fait qu’elle s’arrange pour ne pas être accompagnée par son mari, avait jeté un trouble sur ce dernier. Elle n’était même pas descendue dans l’hôtel ou ils avaient quelques habitudes. Surtout qu’elle partait trois jours. De l’appartement qu’elle avait choisi, Elle avait fait attention à beaucoup de chose, au prix du loyer évidement, à l’emplacement par rapport à l’école. Mais elle avait juste oublié l’appartement en lui-même .Elle ne s’était pas aperçu que c’était un ancien commun, peut-être même un local poubelle, avant que soit mis en place les conteneurs et le tri sélectif. Derrière un labyrinthe de porte et de demi-escaliers, sans isolation, sans sécurité, au mur en béton juste peint, les aménagements avaient été bricolés. Très vite, ce studio, pourtant dans un immeuble bourgeois, c’était montrer inconfortable. Apres l’avoir enfin visité, le père décida de déménager leur fille et très rapidement même.
Ce décalage avec la réalité, cette éternelle mélancolie épuisait son mari et plus encore en ce moment. Il trainait à présent deux peines l’une sur l’autre. L’une avec son épouse dont il ne voyait pas d’issus à leur vie commune . L’autre dont les espoirs seraient inévitablement déçus. Partout où il se retournait, l’impasse.
La maison était suffisamment grande pour que chacun puisse vivre de son côté. Mais que c’est épuisant de ne jamais savoir dans quel lit vous dormez le soir. Si les bras qui sont à coté de vous, vont vous embrasser ou vous étouffer, pendant votre sommeil. Plus aucun projet n’était possible. Tout était trop compliqué. Avec cette épouse , changer une voiture était une morsure. Mais pour les enfants, il n’y avait aucune limite. Elle aurait tout vendu. Elle se serait privée du moindre confort, vider les comptes en banque pour eux. Et une fois rendue dans un deux pièces au fin fond de la Creuse, dans la gêne, elle aurait attendu la fin d’une vie dont elle n’avait pas su apprécier les saveurs. Et elle aurait culpabilisé encore d’être une mauvaise mère. Qu’on lui fasse un trou au fond du jardin, et que l’on en parle plus !
Mais cette grande maison qu’ils habitaient ensemble maintenant à La Rochelle, était aussi une respiration. On pouvait se retrouvait seul, sans autres bruit que les siens, seul avec soi. Cette distance entre eux, cela lui allait bien en ce moment. Il réclamait cette solitude ; rester seul avec sa solitude. Il était contaminé par ce mal être, leur mal être à ses deux femmes. Même si il n’était pas de la même nature , il l’épuisait tout autant.
Sa conjointe, serait toujours cette douce personne taciturne et associable, qui avait peur de la vie. Elle ne savait pas la regarder. La vie la débordait de toute part et elle se sentait ensevelie sous cette vie .Il se souvenait de cette anecdote qui la résumait assez bien.
Son couple vivait donc , depuis une dizaine d'année , avec leurs enfants , dans une demeure historique à La Rochelle , une ancienne chapellerie du XVII siècle , autrefois hors de murs de l’ enceinte fortifiée .Et une vielle maison plusieurs fois centenaire , c’est aussi des écoulements d’eaux usées incertains .Un matin , il s' appliquait à déboucher, une fois de plus , des conduits maintes fois réparés . Son épouse faisait les poussières, non loin de l'interphone .Lui, il bataillait avec le tuyau d'arrosage et la " queue de cochon" , souillée d'excréments et bien d'autres choses . Soudain la sonnette de la porte cochère se fit entendre.
- C'est le facteur ! Dit-elle !
Trop éloigné l’un de l’autre, son épouse ne faisait pourtant rien pour être simplement entendue , comprise de son mari, qui était pourtant éloigné d’elle derrière la maison .Mais comme trop souvent, il devait deviner les phrases de son épouse à peine audible. Il était toujours mis en demeure de penser pour deux. Evidemment, à cette heure-ci, il y avait de forte chance, que ce fut le facteur. Pourtant le cerveau de sa conjointe n’arrivait pas à se mettre en perspective, une situation pourtant simple à comprendre. Avec leurs entreprises, les recommandés étaient nombreux. Le facteur sonnait plusieurs fois par semaine. Mais sur l’instant, non seulement son mari était occupé à des taches obscures, mais en plus, elle était à la fois plus près et n’avait qu’un chiffon à poser pour aller cherche le courrier. Et lui, il ne pouvait rapidement ni se laver, ni se changer et aller ouvrir au facteur.
Elle comptait malgré tout sur lui, pour gérer, ce qui aurait dû être pour elle, une simple banalité. Il se résumait rapidement la situation dans sa tête.
" Donc le facteur vient de sonner .C’est donc forcément pour nous remettre des lettres recommandées , donc importantes . Elle te demande d’aller lui ouvrir et de réceptionner ce courrier, elle qui est pourtant plus proche et a les mains disponibles. Elle a l'information avant toi. Mais , elle trouve normal , évident même , que toi , dans le jardin , les mains dans "la merde" , au milieu des flaques d'eaux nauséabondes , tu la déleste de cette simple tache , qui pourtant , dans ces circonstances , elle est évidement la plus à même à l' effectuer . Ne perds pas ton temps à lui expliquer la situation. Cela va être encore un sujet de dispute. Ne t’énerve pas. Tu ne la changeras plus. Laisse ta tache obscure, sinon le facteur sera parti. Et en plus, tu vas de faire " enguirlander " .... Simplement Surréaliste !
Ces éternels impasses, cela lui rappelait quelqu’un !
Sachant donc par avance comment fonctionnait son épouse, trempé, sale, puant, il alla chercher le courrier, sous l’œil dégouté du facteur et le déposa sur la table .Elle ne s'aperçu de rien. Tout pour elle, était dans l'ordre des choses. Imaginez-la dans un paquebot qui soudain, sombre dans les flots. La première chose qu'elle aurait faite, se serait d'aller chercher son sac à main, trois ponts en dessous.
Aucun instinct de survie !
Vivre avec elle était juste compliqué .Il fallait ramer pour elle, et souvent, à la place d’elle.
Et lui le pécheur de larmes, devrait-il expier ses fautes avec cet être mal fichu tout le restant de leur vie, avec cette tête épuisante faite à l’envers ? Une longue vie de purgatoire et de nettoyage de tuyaux d'eaux usées aux l’écoulements incertains , lui était promise .
Le mercredi soir , habituellement, Lui et son Amante , avaient cours de danses, dans leur école pour patatoïde et troisième âge réuni . Celui-ci tomba heureusement pendant les vacances scolaires d’Avril. Ils ne se rencontrèrent donc pas. Et c’était tant mieux. Il lui avait envoyé malgré tout un texto, pour lui dire qu’elle lui manquait et qu’il était triste de cette relation trop chaotique .Et bien sûr la réponse de son Amante ne fut pas des plus tendre. Elle avait la rancune tenace. Ses crocs ne lâchaient pas facilement leur proie. L’Amante, dans son amère réponse, lui déniait sa tristesse. Cette tristesse n’était rien, juste celle d’un enfant qui avait cassé son jouet. Même sa tristesse à lui était dénaturée, vue comme factice. Elle contestait par là même, sa sincérité, son amour pour Elle, elle qui en avait pourtant tant besoin ; quelle pénible propension à se faire du mal, à s’auto flageller en permanence . Elle écrabouillé de cette manière son humanité, à Lui. Il n’avait même pas droit à sa tristesse. Réduire leur amour à un caprice d’enfant : que de cruautés, de méchancetés et de bêtises.
Et toujours le même lie motif ! « Tous des charmeurs et grands consommateurs sans scrupules ». Tous…Tous…tous… !
C’était son crédo. Le simplisme à l’état pur. La réduction de la moitié d’humanité à un état primitif et barbare, dénuée de toute sensibilité, de toute humanité. Mais le néant, c’était bien elle, dans son refus de penser l’autre comme une personne, comme un complément d’elle-même, une prolongation d’elle-même .Elle, elle le voyait comme une amputation d’elle-même. Alors , avec ses dents de fauves, Elle déchiquetait ce membre nait pour pourrir. Pourtant, régulièrement, son humanité à Elle, réclamait cette autre humanité qu’elle déshumanisait à souhait, à satiété .Mais très vite, ses traumatismes exigeaient des têtes, des corps, des cœurs. Hydre insatiable, dieux païens qui se nourrissaient de sacrifices pour les apaiser, pour l’apaiser Elle et ses fantômes, pour qu’Elle se fasse croire que seul la sècheresse puissent l’abreuver, plante carnivore, métastases du cœur.
Mais c’était-Elle jamais posée la question pourquoi Philipe , son ex-amant, cet homme marié , lui aussi , cet homme incarnant une forme de pouvoir , lui aussi , mais à la double vie , qui partageait soit disant sa vie à Elle , comme elle le claironnait partout , ne l’avait pas choisie , Elle finalement, plutôt que son épouse légitime , bien plus défaite que sa nouvelle conquête . Pourquoi avait ’il refusé de faire vraiment couple avec Elle , de construire, lui qui était pourtant dans la promotion immobilière , une nouvelle vie avec cette dernière . Elle qui sur le papier, n’avait que des atouts, la parfaite compagne choisie sur les pages des magazines " Vogues " ou de « Côté Ouest » , la bible de la Jet Set de l’ ile de Ré , d’ Arcachon ou du golf du Morbihan . Mais même chez Chanel, il y a des articles invendables, même en solde. Et au pied du mur d’un hôpital de Bretagne, lui aux soins intensifs, après un arrêt cardiaque, elle avait découvert que cet homme avait triché pendant des années. Elle avait découverts, en allant le visiter, que son amant du moment était marié, rien que cela. Il avait triché. Il avait triché autant qu’elle avait triché de son coté, avec ses types du matin, ses petits mensonges, ses petits weekends arrangés, ses petites et grandes lâchetés et ses petits secrets.
Mais cela, Philippe aurait pu le comprendre .Personne, ne passent aussi vite d’une vie de célibataire à celle moins éclatante de celle du couple. Il fallait un temps de rémission, un temps d’adaptation .Et cela, à court terme, aurait arrangé tout le monde. Chacun avait la liquidation de sa vie antérieure à organiser. Cela n’était donc pas le principal problème si il ne s' étalait pas dans la durée ; un passage obligé de temps d'une re-connexion .
Comme beaucoup, comme son actuel Amant, Philippe avait fait des projets avec Elle. Philippe avait un travail qui pouvait justifier de nombreuses et longues absences. Il prit donc le temps de réfléchir et finalement, il préféra son épouse avachie plutôt qu’Elle avec sa taille de guêpe. Elle, Elle était seulement son porte clef. Même si, une fois la santé retrouvée, il l’avait relancée, elle. De fois que …C’est important pour un homme d’avoir un joli porte-clefs, de voyager avec …et dans le corps d’une belle maitresse .
Elle se vantait à présent, d’être si désirable, si incontournable, qu’il ne pouvait se passer d’Elle. Elle, maitresse de tous les jeux, toujours cette sensation d’ avoir le pouvoir sur les hommes de pouvoir , c’était fait un devoir de lui claquer la porte au nez . Mais elle se mentait en pensant s’être venge de lui. Parce qu’Elle avait triché, comme elle trichait à présent avec son nouvel Amant .Parce qu’elle n’avait même pas le simple savoir vivre d’être aimable avec celui qu’il l’aimait. Parce qu’elle n’avait de sincérité que le temps des émotions corporelles et del’affichage social. Parce que en privé , elle était toujours coupante avec ses continuelles et odieuses réflexions , avec ses mensonges .La défaite, sa défaite fut cuisante. On peut arranger sa sauce comme on veut .Quand c’est cramé, c’est cramé !
Comme son Amant aujourd’hui , Philippe avait été sincère avec elle .Lui aussi se voyait abandonner sa Bretagne , sa maison secondaire sur le golfe du Morbihan , pour s’ installer dans sa demeure vue sur la mer , à Chatelaillon plage , avec cette belle à défaut de douce ingénieure agronome , spécialisée dans les espaces verts biodynamiques , avec cette silhouette si attractive , qui valorisait à chaque endroit où elle se posait . Elle qui ne lui pomperait même pas son fric, tant elle était autonome de ce côté-là, même si parfois, il y avait contribué largement ses derniers temps . Dans chaque promotion immobilière qu’il faisait, c’était elle qui facturait le jardin .Elle ne crachait jamais sur une commande obtenue entre des draps de lit. Pour Lui, cela faisait une double raison de s’afficher avec Elle et de consacrait du temps à passer ensemble. Leur travail commençait souvent sur le bureau, le string pendant à une cheville, la jupe remontée sur les fesses .C est beaux d' être jeunes ! ... Mais après quelques semaines d’ amour , à peine avec ce Philippe , elle était devenu rapidement, que sa maitresse , un bel objets mais rien de moins qu’un objet , destiné à la consommation de celui qui était devenu par le fait même « un grand séducteur sans scrupule » , un « manipulateur narcissique » .
Comme son Amant actuel, elle s’était comportait si odieusement que la fin de leur amour était programmée dès le début. Elle aussi avait triché , en fermant les yeux , sur certains détails qui aurait dû l’ alerter , parce qu’il y avait des enjeux financiers pour Elle , un statut social valorisant , parce qu’ elle voulait garder aussi sa liberté , cacher ses petits secrets , son in- sincérité . Philippe avait eu droit, à ce prix-là , à des mois de plaisirs, de nombreuses soirées enivrantes, sur l’ile de Ré, ou ils s’étaient rencontrés , ou ailleurs sur la cote .
Le mensonge paie souvent hélas … mais seulement pendant un temps !
Philippe était un homme qui aimait trop la vie et n’avait que le défaut de ne pas pouvoir s’en priver. Trop gras, cela lui avait joué un tour du côté de la santé . La robe d’hôtesse de l’ air « Per Spook » , cette robe qui lui servait maintenant d’ écrin pour tous ses amants de passage , c’était un cadeau de lui . Profitons de la vie , Apres tout, nous ne sommes que de passage ! Mais une fois passé dans sa lessiveuse à Elle, Il était devenu ce prédateur cynique et sans scrupule. Fini les projets avec Elle .Son mauvais caractère inguérissable, il se l’était payer pendant des mois avec son corps à Elle.
Mais Elle en avait tiré encore plus défiance envers les hommes, les amants, sans s’ apercevoir , que c’était Elle qui avait fait plus de la moitié de ce chemin composé de tant d’ ornières .C’est sûr que cela n’est pas facile d’entamer une nouvelle relation , une relation sincère , avec un nouvel amant, marié qui plus est, alors que tant d’autres relations passées, restent douloureuses. Mais si elle ne se regardait pas en face, ses erreurs allaient se répéter à l’ infini .Qu’à vingt ou trente ans, une jeune femme puisse se faire leurrer par trop de brillance , par une verge indélicate qui vous bouscule sur un bureau , cela est compréhensible , cela est honorablement compréhensible .Mais à Cinquante ans passés, cela tien de la faute professionnelle, de la faute grave avec licenciement immédiat.
Certaines ne méritent même pas les salops qu’elles ont dans leur bras !
Cet échec, le prochain échec, ce seront d’ abord ses échecs à Elle . Mais pour elle, tout se résumait à :
« Tous des charmeurs et grands consommateurs sans scrupules » . Tous…Tous…tous… ! Tu parles !
Et ce n’était pas avec cela qu’Elle avancerait, si elle le voulait, si elle le pouvait encore .
Lui, l’Amant, de ses deux femmes qui comptait encore dans sa vie et de bien d’autres personnes en fait, il les voyait concevoir leur existence qu’à travers leurs envies et leurs émotions. De cela, on n’apprend rien du monde et rien de soi. Les medias savaient mieux que qui conque en jouer et s’en servir pour asservir .C’était la porte ouverte à toute les manipulations d’une société culpabilisée et bêlante.
( …à Suivre )